29 août 2013

CHILI : DE 1973 À 2013

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Du 11 au 18 septembre, une série d’événements culturels est organisée à l’occasion du 40ème anniversaire de la mort d’Allende, ex-président chilien
PROGRAMME CHILI 1973/2013 
Les liens entre la France et le Chili sont nombreux, à commencer par les exilés chiliens qui viennent se réfugier dans la capitale à partir de septembre 1973, après le coup d’Etat du général Augusto Pinochet.
Pour commémorer ce passé commun fait d’entraide et d’échange, des événements sont prévus à travers l’Île-de-France : des expos photos, des rassemblements, un concert en hommage à Victor Jara, de colloques sur l’avenir du Chili, du théâtre et des projections-débats.
Toutes ces activités traiteront de l’exil politique des chiliens pendant la dictature : le problème de la double-identité, la figure d’Allende, les disparus, le Chili d’hier et d’aujourd’hui, l’évolution de la mémoire, la littérature chilienne de l’exil.
Soulignons la présence d’invités de marque, comme le réalisateur Costas-Gavras, l’avocat Juan Guzman, ou encore le metteur en scène Adel Hakim.

L’EXIL CHILIEN EN FRANCE


Jeudi 12 Septembre 2013, 14:00 – 17:30


Vendredi 13 Septembre 2013, 19:00


À l'occasion des 40 ans de présence en France des exilés chiliens, les revues Hommes & Migrations et Rue Saint-Ambroise organisent trois tables rondes, le 12 septembre au Musée de l’histoire de l’immigration et le 13 septembre à la Maison de l’Amérique latine.

Exil Chilien - septembre 2013

Dans les années 70, la société française accueille
des milliers d’exilés chiliens qui pour une grande majorité vont s’installer durablement. de nombreux comités se forment pour faciliter l’installation des militants et de leurs familles, entraînant un formidable mouvement de sympathie des milieux associatifs, artistiques, intellectuels, politiques etc. Ce capital de sympathie persiste dans les années 80, même si les migrations en provenance d’Amérique latine évoluent vers des profils de travailleurs économiques et de sans-papiers. Avec le retour de la démocratie au Chili, près de 30 % des réfugiés chiliens décident de retourner dans leur pays d’origine, en conservant avec la France et la culture française de fortes attaches.


DOSSIER : IL Y A QUARANTE ANS, LE COUP D’ETAT CONTRE SALVADOR ALLENDE

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AFFICHE DU FILM « SEPTEMBRE CHILIEN » DE THÉO ROBICHET, BRUNO MUEL ET VALÉRIE MAYOUX 
septembre 2013
« Nous ne devons pas laisser l’Amérique latine penser qu’elle peut emprunter ce chemin sans en subir les conséquences », martèle le président américain Richard Nixon devant le Conseil national de sécurité le novembre 1970. L’avant-veille, le président socialiste Salvador Allende a pris ses fonctions. La coalition qui a porté la gauche au pouvoir est fragile, et la Maison Blanche bien décidée a « faire hurler » l’économie du pays. Après des mois de déstabilisation (manœuvres institutionnelles, grèves patronales, manifestations, tentatives de coup d’Etat, etc.), l’armée chilienne intervient. Elle est soutenue par la presse, par l’organisation fasciste Patrie et Liberté, par le Parti national et par les Etats-Unis. Le 11 septembre 1973, elle bombarde le palais présidentiel. 
Quelques heures avant sa mort, au cours d’une ultime allocution radiophonique, Allende déclare : « Ils ont la force, ils pourront nous asservir ; mais on n’arrête pas les mouvements sociaux, ni par le crime ni par la violence. » Débute alors l’une des dictatures les plus brutales qu’ait connues l’Amérique latine : plus de trois mille morts, près de trente-huit mille personnes torturées et des centaines de milliers d’exilés.