10 mars 2016

MITTERRAND ET ALLENDE PAR CLAUDE ESTIER

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FRANÇOIS MITTERRAND, SALVADOR ALLENDE, GASTON DEFERRE ET CLAUDE ESTIER AU PALAIS DE LA MONEDA, À SANTIAGO AU CHILI, LE 19 NOVEMBRE 1971.(DR/IFM)
Dans le cadre d’un voyage de journalistes, je me suis trouvé à Santiago au lendemain de la victoire de Salvador Allende, en septembre 1970, à l’élection présidentielle chilienne. J’ai pu ainsi assister aux énormes manifestations qui, chaque soir, emmenaient des foules joyeuses dans les grandes avenues de la capitale, reprenant inlassablement le chant de l’Unité Populaire « VENCEREMOS ». 
Depuis mon arrivée, j’avais demandé une audience au nouveau président de la République. Il me reçoit le 19 novembre, chaleureux, me montrant l’un après l’autre les objets, livres, sculptures, fanions qu’il a reçu en cadeau après son élection et qui occupent tout un angle de son grand bureau de la Moneda. L’absence d’interprète rend la conversation plus intime et, très vite, presque familière.

SALVADOR ALLENDE PAR CLAUDE ESTIER

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Le mardi 11 septembre 1973, François Mitterrand était en meeting à Rennes lorsqu’il a appris la mort de Salvador Allende. Il a écrit à chaud cet article qui est paru le lendemain dans l’Unité. 


MERCREDI 12 SEPTEMBRE 
J’ai appris la nouvelle hier soir à Rennes de la bouche des camarades qui m’attendaient sur l’aéroport de Saint-Jacques. J’arrivais de Lyon, où l’on ignorait encore le putsch des militaires chiliens.