4 octobre 2014

L’ÉTONNANTE ACTUALITÉ D’UNE POLITIQUE ÉTRANGÈRE

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

PASSATION DE POUVOIRS EDUARDO FREI - SALVADOR ALLENDE

Lorsque Salvador Allende prend ses fonctions, en novembre 1970, le Chili est aligné sur les Etats-Unis. Parmi les ruptures les plus marquantes du gouvernement de l’Unité Populaire (UP), coalition de presque toutes les gauches (1), son choix d’une politique extérieure non dictée par l’un des blocs de la guerre froide : une politique basée sur l’autodétermination des peuples, la non-ingérence et le désarmement, faisant siennes les causes du tiers-monde, comme la lutte contre le colonialisme et la recherche d’un ordre international plus juste pour les pays «en développement ». Avec Allende, le Chili rejoint le Mouvement des non-alignés, position alors exceptionnelle en Amérique latine, cependant que Santiago promeut des alliances visant à « faire valoir nos droits et défendre à travers une action collective les prix des matières premières » (2).
Pluralisme idéologique
[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

LE PRÉSIDENT SALVADOR ALLENDE
 LORS  DE LA RÉCEPTION DES TRAVAUX
DU BÂTIMENT DE L'UNCTAD
Jusque-là sourcilleux quant aux frontières idéologiques, le Chili affiche un plus grand pluralisme: il commerce avec tous les pays, quel que soit leur régime politique interne. Le nouveau gouvernement ouvre d’ailleurs des relations diplomatiques avec deux pays latino-américains, sept africains, trois européens et sept asiatiques (3). Il ne rompt avec personne.