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DES POMPIERS ET DE MILITAIRES RETIRENT DANS UNE CIVIÈRE
LE CORPS SANS VIE DU PRÉSIDENT ALLENDE LE 11 SEPTEMBRE 1973 |
Il y a 45 ans, le président socialiste chilien Salvador Allende était renversé par le général des armées, Augusto Pinochet, appuyé par la CIA. La violence s’empare alors du pays tandis que la démocratie s’en échappe.
par PAULINE LAMMERANT
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DESSIN
HERVÉ BAUDRY
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Le 11 septembre 1973 au matin, le président Salvador Allende est réveillé à l’aube, invité à quitter le pays sans tarder. Alerté du complot qui se dessine, il choisit pourtant de rejoindre le palais de la Moneda, siège de la présidence à Santiago. Une “simple” mutinerie dans la marine pensait-on. Seulement, les forces armées et celles de la police assiègent rapidement les lieux. Dix-huit jours avant, le Président avait nommé le général Pinochet au commandement suprême des armées. Sur place, Salvador Allende, sûr de la loyauté de son homme, se confie à son attaché de presse présent à ses côtés : “Pauvre Pinochet, à l’heure qu’il est il doit être en prison” (témoignage issu d’un documentaire produit et diffusé par France 3 en 1998, Le dernier combat de Salvador Allende). C’est en fait de lui que vient la trahison, et de trois des hauts dirigeants des forces armées. Mais le Président le découvrira bien assez vite, alors que le général fait une déclaration à la radio au nom de l’armée chilienne : il accuse le président d’être responsable du chaos régnant au Chili et exige de ce dernier sa démission et son départ du pays.